mercredi 25 août 2010

Here come the drums

Vers la fin de mon premier séjour long à Singapour (2 semaines), je voulais faire de ce billet un cri du coeur contre la soupe musicale qu'on entend partout ici et dont raffolent les asiatiques en général. Je me suis surpris à siffloter Strangers in the night , et je me suis rendu compte que je n'entendais que ca à longueur de journée, à la télé, au restaurant, dans les bars, et bien-sûr dans les ascenseurs, forcément nombreux dans une ville aussi verticale que Singapour (mais là c'est moins inattendu) : toutes les reprises possibles et imaginables de Sinatra et autre Sreisand...

Jusqu'au soir où j'ai commencé à explorer un peu mieux la ville et suis tombé sur un resto-club de jazz pour y rencontrer ce je que j'appellerais un moment de grâce.
Le jazz band était un mélange assez improbable : un contre-basse black US, allure a la Danny Glover, et qui carbure au whisky, un pianiste singapourien chinois, à l'allure toute frêle, et qui carbure à l'Evian (je vous assure que c'est vrai), un batteur d'origine, d'allure, et de boisson totalement indeterminées tellement elles sont brouillonnes, et 2 australiens, genre Laurel et Hardy aux cuivres, et carburant -forcément- à la bière
D'après les présentations, les 2 guss australiens étaient de passage et n'avaient jamais joué avec le trio résident, ils improvisent pourtant un boeuf magistral dès le premier morceau, un scatman, vient les rejoindre plus tard, je n'ai jamais eu la patience de véritablement écouter du jazz et de l'apprécier, mais là dans ce club, à Singapour, ce soir là, la magie du jazz a opéré, et j'ai mangé avec plaisir mon risotto froid, à la pause.